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Mon voyage à Flores, par jacques Livchine
3 mars 2007

On y est, à Larantuka

Larantuka  0 H 20

On n'est pas encore enseveli par la boue, pourtant les pluies sont torentielles.
Dana avait l'adresse d'un solide chauffeur, qui lui a été donnée par un anthropologue qui travaille dans une ile à côté depuis trente ans sur un village de pêcheurs à la baleine.
On lui laisse 40 euros, pour ce voyage qui lui prendra 7 heures au total, mais 4 euros sont pour lui, le reste c'est pour son patron chinois.
3 H 30 de route depuis Maoméré, (1 H 2O d'avion de Bali) à éviter les arbres tombés, les coulées de boue, les piétons qu'on voit à peine, les chiens qui traversent à tout moment.
On monte dans la montagne, puis on redescend vers la mer, de la forêt tout le temps.

Maoméré, ravagé en 92 par un tremblement de terre.
Larantuka , tous les 20 ans, on dit que notre quartier est détruit par des coulées de boue, je ne suis pas rassuré.

Dana est incroyable de culot.
Elle va réclamer à l'aeroport à la marchande de cigarettes les 8000 roupies que cette dernière a escroqué à Edith, elle sollicite tout le monde, retrouve en pleine forêt la maison de Natha, la gouvernante des enfants, âgée de 17 ans,  que l'on emmène à Larantuka.
Elle nous raconte des histoires épouvantables.
Ah, l'ethno musicologie de terrain et un sport dangereux.

La maison de la famille de Natha  mon dieu, la pauvreté est incroyable. Un sol en terre,  une misère noire mais digne.

P3030301

Heureusement Edith ne réclame pas les toilettes.

A côté, la maison que loue Dana à Larantuka est un palais, un beau sol carrelé, de l'espace, de la lumière. Mais pas d'évier du tout. La cuisinière Honi nous avait préparé à manger.

P3040003

Dana doit régler tous les problèmes de sa domesticité.
Elle se conforme aux coutumes locales.
Natha dort dans la cuisine, et ne mange pas à table avec nous.
Evidemment cela nous choque, mais on se tait, les principes occidentaux n'ont pas la cote ici.
Les enfants, Gaia et Kolia,  sont totalement à l'aise, discutent en indonesien, sont joyeux, heureux, insouciants.
J'ai la gorge serrée à avoir traversé tous ces villages misérables.
La malaria rode, mais il ne fait pas trop chaud ce soir.
Toute la maisonnée s'est glissée sous les moustiquaires, le vent souffle.


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